Selon Reporters sans frontières (RSF), la Chine continue de porter ses efforts de censure, de surveillance et de propagande sur Internet à des niveaux sans précédent, se positionnant comme le pays le plus répressif à l’égard des journalistes au monde.
Le Classement annuel de la liberté de la presse établi par RSF, qui évalue 180 pays et territoires, souligne une recrudescence de la répression chinoise et des agressions contre les journalistes dans le monde entier pendant la pandémie de COVID-19.
En 2021, RSF constatait que la Chine reste le premier pays d’incarcération des défenseurs de la liberté de la presse dans le monde, avec plus de 120 personnes arrêtées, souvent dans des circonstances périlleuses.
Les autorités chinoises ont intensifié leur harcèlement à l’encontre des correspondants étrangers, comme le souligne un rapport du Foreign Correspondents Club of China, qui fait état de l’expulsion d’au moins 18 correspondants étrangers au premier semestre 2020, ainsi que de l’interdiction de diffusion de la BBC.
Par ailleurs, RSF souligne que la censure d’Internet en Chine a atteint des sommets sans précédent ces dernières années, avec un formidable contingent de censeurs déployés sous le président Xi Jinping pour cibler les près de 989 millions d’internautes du pays. Ces censeurs emploient des tactiques telles que la fermeture de sites Web, le blocage d’adresses IP, le filtrage de pages Web et même le blocage de mots clés sur les plateformes de médias sociaux. Selon un précédent rapport de RSF datant de mars, l’Administration chinoise du cyberespace (CAC) a fermé près de 130 000 comptes de réseaux sociaux et plus de 12 000 sites Web entre janvier et septembre 2020.